domenica 11 gennaio 2009

ITALIE :Un pacte entre Berlusconi et la mafia ?

4-12-2002
Le «numéro deux» de la mafia sicilienne, Antonino Giuffrè, aujourd’hui repenti, a révélé qu’un pacte a bien été conclu entre Cosa nostra et Forza Italia, en 1993, lorsque Berlusconi a décidé de créer ce parti sur les décombres de la Démocraties chrétienne et du Parti socialiste, qui jusque-là avaient été les «référents politiques» de l’organisation mafieuse.

Janvier 1993. Quelques mois à peine après les assassinats retentissants des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, «coupables» aux yeux de Cosa nostra d’avoir fait condamner à la réclusion à vie presque tous les capi de la mafia sicilienne, le «numéro un» de Cosa nostra est à son tour arrêté. Toto’ Riina et son remplaçant Bernardo Provenzano (en fuite depuis près de trente ans) comprennent alors que leur organisation est plus que menacée de disparition. Car leurs deux «parrains politiques» -la Démocratie chrétienne d’Andreotti et le parti socialiste de Craxi- sont très affaiblis par l’opération «mains propres» des juges milanais, et, plus grave, incapables de «respecter les pactes» conclus avec Cosa Nostra.

Pour cela, deux leaders démocrates-chrétiens proches d’Andreotti comme de la mafia sont assassinés. Mais cela ne suffit pas: il faut aussi d’autres «référents» et d’autres «garants», à Rome comme à Milan ou à Turin; mais aussi ouvrir une autre «saison», en changeant de méthode: laisser tomber la «stratégie des attentats» tous azimuts contre l’Etat et ses représentants au profit d’un retour à la «stratégie du silence» ou de l’omerta. Pour continuer à contrôler les trafics et les marchés les plus juteux de l’île méditerranéenne

Au même moment, des démocrates-chrétiens et des socialistes, littéralement décimés par les juges milanais enquêtant sur la corruption, songent de leur côté à créer un nouveau parti centriste, autour de l’homme d’affaires richissime Silvio Berlusconi, qui ne peut désormais compter ni sur Bettino Craxi (en exil à Hammamet) ni sur Giulio Andreotti (mis en examen à Palerme par les magistrats enquêtant sur Cosa nostra).

Une coïncidence très troublante
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